Mythes et réalités

Mythes et réalités concernant la violence amoureuse chez les adolescents.es

La violence amoureuse n’arrive qu’aux personnes pauvres et non instruites.

Mythe

La violence amoureuse se retrouve dans toutes les classes de la société. La violence existe également dans les familles plus favorisées économiquement. Ce n’est pas le statut social qui déterminera si la personne est encline ou non à vivre de la violence.

Les personnes violentées courent après, elles provoquent l’agresseur.

Mythe

Quoi qu’une personne ait fait ou dit, elle n’est pas responsable de la violence de l’agresseur. La violence est impardonnable, quel qu’en soit le contexte.

Les victimes aiment être violentées, sinon elles ne resteraient pas dans la relation amoureuse.

Mythe

Il est reconnu que les victimes de violence passent par des périodes d’ambivalence dans lesquelles elles essaient de décider si elles doivent quitter ou non leur partenaire. Plusieurs facteurs expliquent cette ambivalence : le cycle de la violence amoureuse, l’attachement émotif, la faible estime de soi, la peur et les insécurités.

Moi, il ne me toucherait qu’une fois, je n’endurerais pas cela longtemps.

Mythe

Lorsque nous ne sommes pas impliqués émotivement, il est facile de juger. Les victimes sont investies dans leur relation et elles espèrent beaucoup de celle-ci. Alors, les promesses, les excuses et les explications de son ou sa partenaire font renaître l’espoir que la violence cesse.

La violence est pire chez les gens des autres pays.

Mythe

Les relations où il y a des comportements violents de la part d’un conjoint sont toujours inacceptables. La domination, le contrôle d’un individu sur un autre n’a pas sa raison d’être, quelle que soit la culture. Certaines cultures sont, cependant, plus tolérantes.

L’agression sexuelle n’existe pas dans une relation amoureuse.

Mythe

Forcer une personne et accepter d’avoir une relation sexuelle sous pression demeure une agression. Même s’il s’agit de votre conjoint.e, sans le consentement libre et éclairé, il s’agit d’une agression.

La violence est justifiée lorsqu’il est question d’infidélité.

Mythe

Toutes les relations comportent des moments de tension et de conflits. Cependant, la violence est une façon inadéquate de résoudre ces situations. Personne ne mérite d’être violenté, peu importe ce qu’elle dit ou fait. Rien ne justifie la violence.

L’alcool et les drogues sont la cause de la violence amoureuse. Sous l’effet de ces substances, ils perdent le contrôle d’eux-mêmes.

Mythe

L’alcool et les drogues peuvent être un déclencheur ou un prétexte à des actes violents. Cependant, les personnes consommatrices d’alcool et de drogues ne sont pas toutes violentes. Également, les personnes violentes ne sont pas toutes consommatrices d’alcool ou de drogues.

La violence psychologique n’est pas de la vraie violence.

Mythe

La violence psychologique est habituellement la première forme de violence à apparaître. Par contre, elle est plus insidieuse et plus difficile à reconnaître que la violence verbale et le physique. Cette forme de violence est méconnue malgré le fait qu’elle ait de grandes conséquences sur la victime.

Lorsque mon copain ou ma copine s’excuse d’avoir été violent, je ne suis plus en danger.

Mythe

L’excuse fait partie intégrante du cycle de la violence. Elle amène l’espoir que la personne va changer.

La jalousie est une preuve d’amour.

Mythe

La jalousie exprimée de façon négative est une forme de violence. Elle limite l’autre par un comportement contrôlant (privé de sortir, critiquer l’habillement, limiter les contacts avec les amis.es ou la famille). On peut ressentir un brin de jalousie sans contrôler ou en vouloir à l’autre.

La violence cesse lorsqu’on met fin à la relation.

Mythe

Après une rupture, la violence peut se manifester sous forme de menaces ou de harcèlement (envoyer des messages sans arrêt, menacer de mettre fin à ses jours, etc.) et les conséquences pourront devenir de plus en plus grandes.

La violence dans une relation de couple est due à une perte totale de contrôle.

Mythe

La violence n’est pas une perte de contrôle de soi, mais bien une prise de contrôle de l’autre.

Les personnes trans ne peuvent pas être des agresseurs.

Mythe

N’importe qui peut être potentiellement un agresseur ou une victime. Ce n’est pas le genre ni l’orientation sexuelle de la personne qui définira si elle vit ou fait vivre de la violence à son ou à sa partenaire.